Vous avez plus de 80 ans et souhaitez aider vos enfants par le biais d'une donation. Cette démarche, bien que généreuse, mérite une attention particulière, notamment en ce qui concerne ses conséquences sur votre complémentaire retraite. Il est crucial de bien cerner les implications de la donation pour assurer votre sécurité financière à long terme et maintenir une qualité de vie confortable. La législation française propose des dispositifs de donation avantageux, mais il est impératif d'anticiper les potentiels impacts sur vos revenus et la gestion de votre patrimoine, en particulier si vous bénéficiez ou prévoyez de bénéficier d'une assurance complémentaire retraite.

Donner de son vivant : une action noble, mais sans risques pour votre assurance complémentaire retraite ? C'est la question à laquelle nous allons répondre. Nous examinerons les différentes formes de donation, le fonctionnement des assurances complémentaires retraite, et les solutions pour optimiser votre situation, en tenant compte des spécificités de la donation après 80 ans. La transmission de patrimoine est une étape significative, mais elle ne doit pas se faire au détriment de votre bien-être et de votre sérénité financière. Une planification rigoureuse est donc la clé d'une donation réussie, conjuguée à une retraite sereine et bien assurée. La consultation d'un conseiller en gestion de patrimoine ou d'un notaire est fortement recommandée.

Les mécanismes de l'assurance complémentaire retraite et l'impact potentiel de la donation

Pour évaluer adéquatement l'impact d'une donation, il est indispensable de comprendre les mécanismes de l'assurance complémentaire retraite. Ces régimes sont conçus pour compléter la pension de base versée par la Sécurité Sociale et garantir un niveau de revenu suffisant pour faire face aux dépenses courantes pendant la retraite. Une donation, en modifiant votre situation financière et patrimoniale, peut indirectement affecter le montant de votre assurance complémentaire et votre capacité à verser des cotisations. Les mots clés ici sont : assurance complémentaire retraite, donation, impact financier, planification de la retraite.

Fonctionnement général de l'assurance complémentaire retraite

L'assurance complémentaire retraite se divise principalement en deux catégories : les régimes obligatoires (Agirc-Arrco) et les régimes facultatifs (Plan Épargne Retraite - PER, assurance vie). Les régimes obligatoires sont alimentés par des cotisations salariales et patronales prélevées sur les revenus d'activité. Les régimes facultatifs, quant à eux, reposent sur des versements volontaires et offrent des avantages fiscaux spécifiques, encourageant ainsi l'épargne retraite individuelle. Le calcul des prestations varie significativement selon le régime, la durée de cotisation, et les options de sortie choisies (rente viagère, capital, ou combinaison des deux). La connaissance de ces particularités est essentielle pour une gestion optimale de votre épargne retraite.

  • Les régimes obligatoires (Agirc-Arrco) fonctionnent sur un système de points, où le nombre de points acquis dépend des cotisations versées tout au long de votre carrière professionnelle. La valeur du point est réévaluée périodiquement.
  • Les régimes facultatifs (PER, assurance vie) offrent une plus grande souplesse en termes de montants et de fréquence des versements, ainsi que de choix d'investissement. Ils permettent de se constituer un capital retraite, versé sous forme de rente, de capital, ou les deux.
  • Les cotisations versées dans les régimes facultatifs peuvent être déductibles de votre revenu imposable, dans certaines limites, permettant ainsi de réduire votre impôt sur le revenu. C'est un avantage fiscal non négligeable à prendre en compte.
  • Le montant de la pension complémentaire dépend de plusieurs facteurs, notamment le niveau de vos revenus antérieurs, la durée de vos cotisations, votre âge au moment du départ à la retraite, et les éventuelles options de réversion choisies.

Comment la donation peut impacter indirectement votre assurance complémentaire retraite

Même si une donation est un geste altruiste, elle peut avoir des répercussions indirectes sur votre assurance complémentaire retraite. Ces répercussions sont principalement dues à la diminution de vos revenus imposables et à la modification de votre situation patrimoniale globale. Il est donc indispensable d'anticiper ces impacts potentiels et de mettre en œuvre des stratégies d'optimisation adaptées à votre situation personnelle. Une consultation avec un expert en gestion de patrimoine peut vous aider à évaluer ces impacts et à prendre les meilleures décisions. Mots clés : donation et retraite, impact donation, conseil en donation.

Diminution des revenus imposables et assurance complementaire

Si la donation porte sur des biens générant des revenus (biens locatifs, portefeuille d'actions, obligations), les revenus que vous percevez diminuent. Cette diminution peut avoir un effet direct sur votre capacité à cotiser à un régime facultatif de retraite, surtout si vos cotisations sont calculées en fonction de vos revenus. Par exemple, la donation d'un appartement mis en location entraînera une baisse de votre revenu foncier imposable, ce qui pourrait réduire l'attrait fiscal à continuer d'alimenter un PER, influençant à terme votre niveau de vie à la retraite. Bien analyser le lien entre donation et imposition est important.

Prenons le cas concret de Madame Dupont, 83 ans, qui fait donation d'un appartement locatif rapportant 14 000 € de revenus fonciers annuels à sa fille. Suite à cette donation, elle perd cette source de revenus, ce qui diminue son revenu imposable et son intérêt à continuer à verser des sommes importantes dans son PER. De plus, la perte de ces revenus locatifs peut impacter son niveau de vie global durant sa retraite, la forçant à puiser dans son épargne ou à revoir son budget. Elle pourrait aussi être moins encline à souscrire une assurance dépendance, indispensable pour faire face à une éventuelle perte d'autonomie.

Modification de la situation patrimoniale et accès aux aides sociales

La donation entraîne une diminution de votre actif patrimonial, ce qui peut avoir une influence sur votre éligibilité à certaines aides sociales, comme l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). L'APA est une aide financière cruciale pour les personnes âgées en perte d'autonomie, permettant de couvrir une partie des dépenses liées à l'aide à domicile ou à l'hébergement en EHPAD. Une donation de liquidités, par exemple, peut réduire votre accès à cette aide, ce qui peut indirectement affecter votre capacité à cotiser à une assurance complémentaire retraite ou à faire face aux frais de dépendance. Une bonne assurance deces permet de soulager les familles.

  • L'APA est attribuée en fonction de vos revenus et de votre patrimoine. Les seuils de revenus et de patrimoine à ne pas dépasser varient en fonction de votre département de résidence. En général, le montant de l'APA est calculé en fonction du niveau de vos ressources et du coût des prestations dont vous avez besoin.
  • En 2024, le montant moyen de l'APA versé aux bénéficiaires est d'environ 720 € par mois. Cette somme peut significativement alléger le fardeau financier lié à la dépendance.
  • La donation peut également avoir un impact significatif sur les droits de succession de vos héritiers. Il est donc essentiel de consulter un notaire pour optimiser votre transmission patrimoniale et minimiser les droits à payer.
  • Il est à noter que certaines donations, comme les donations graduelle ou résiduelle, permettent de conserver un certain contrôle sur le patrimoine transmis et peuvent avoir des avantages fiscaux spécifiques.

L'aspect psychologique et l'épargne retraite

Même si cet aspect est moins tangible, il ne doit pas être négligé. La donation peut induire une diminution de votre motivation à épargner pour votre retraite, voire une baisse de moral, ce qui peut se traduire par une réduction de vos efforts d'épargne. Il est donc important de rester vigilant et de continuer à vous soucier de votre propre sécurité financière, même après avoir aidé vos proches. Discutez ouvertement avec votre conseiller financier pour conserver une vision claire de vos besoins futurs et maintenir une stratégie d'épargne adaptée.

En effet, une personne ayant fait une donation importante peut se sentir moins concernée par sa propre retraite, pensant avoir déjà suffisamment contribué en aidant ses enfants. Cette attitude peut être préjudiciable à long terme, car les besoins financiers à la retraite peuvent évoluer et augmenter, notamment en raison des dépenses de santé et de la dépendance. Il est donc essentiel de continuer à épargner, même après une donation, pour assurer sa propre sérénité financière.

Focus sur les différents types d'assurance complémentaire retraite et succession

L'impact de la donation varie en fonction du type d'assurance complémentaire retraite dont vous bénéficiez. Il est donc crucial de comprendre les spécificités de chaque régime pour évaluer les conséquences potentielles de la donation et adapter votre stratégie patrimoniale en conséquence. Les régimes obligatoires (Agirc-Arrco) sont généralement moins sensibles à l'impact d'une donation que les régimes facultatifs, qui dépendent directement de vos versements personnels. Il est important de bien connaitre ses assurances vie.

Agirc-arrco (régime obligatoire)

L'impact sur l'Agirc-Arrco est souvent considéré comme minime, car ce régime est basé sur les revenus d'activité que vous avez perçus durant votre carrière, revenus qui sont généralement cessés après 80 ans. Les droits que vous avez acquis au titre de l'Agirc-Arrco sont donc généralement figés et ne sont pas directement affectés par la donation. Toutefois, il est important de noter que toute reprise d'activité professionnelle après la donation pourrait avoir une incidence sur vos cotisations et vos droits futurs. Une reprise d'emploi modifie vos cotisations retraite.

PER (plan épargne retraite) : une option de prévoyance

Le PER offre des avantages fiscaux attractifs lors des versements. Cependant, une donation peut réduire votre base imposable, ce qui diminue d'autant l'intérêt de continuer à verser des sommes importantes. Il est donc primordial de réévaluer votre stratégie d'alimentation du PER après une donation. De plus, certains PER, notamment les PER assurantiels, peuvent avoir des implications spécifiques en matière de transmission du patrimoine et de droits de succession. Il faut bien regarder les conditions générales des PER.

  • Les versements effectués sur un PER sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite de certains plafonds. En 2024, ce plafond est généralement de 10 % de vos revenus professionnels nets de l'année précédente, avec un maximum de 35 194 € (ou un montant forfaitaire si cela est plus avantageux).
  • Le PER peut être souscrit auprès d'une banque, d'une compagnie d'assurance, d'une mutuelle, ou d'un conseiller en gestion de patrimoine. Chaque type d'établissement propose des offres et des options d'investissement différentes.
  • Il existe différents types de PER : le PER individuel (PERin), le PER d'entreprise collectif (PERcol), et le PER d'entreprise obligatoire (PERo). Chacun de ces PER présente des caractéristiques et des règles spécifiques.

Assurance vie : un placement retraite

L'assurance vie est fréquemment utilisée comme un complément de revenu à la retraite. La donation peut réduire le capital disponible dans votre assurance vie, ce qui peut directement impacter les revenus que vous en retirez. Il est donc crucial de prendre en compte cet impact lors de la planification de votre donation. Par ailleurs, la clause bénéficiaire de l'assurance vie offre des opportunités intéressantes pour optimiser la transmission de votre patrimoine à vos proches, en bénéficiant d'avantages fiscaux spécifiques. Bien choisir sa clause bénéficiaire est essentiel.

L'assurance vie offre une grande souplesse en termes de versements, de retraits, et de choix d'investissement. Vous pouvez effectuer des retraits partiels ou totaux à tout moment, bien que les retraits effectués avant 8 ans soient généralement soumis à une fiscalité plus lourde. De plus, l'assurance vie vous permet de désigner librement un ou plusieurs bénéficiaires en cas de décès, ce qui facilite la transmission de votre patrimoine et peut réduire les droits de succession à payer par vos héritiers. Il existe différents types de contrats, comme les contrats en euros, et les contrats en unités de compte.

Étude de cas concrets : exemples et simulations

Afin de mieux appréhender les conséquences d'une donation sur votre assurance complémentaire retraite, il est utile d'analyser des études de cas concrets et de réaliser des simulations chiffrées. Ces exemples vous permettront de visualiser les impacts potentiels et d'adapter votre stratégie patrimoniale en conséquence. Ils illustrent également la complexité du sujet et soulignent l'importance de solliciter l'avis de professionnels qualifiés pour vous accompagner dans vos décisions.

Cas 1 : donation d'un bien immobilier locatif à un enfant unique et sa retraite.

Monsieur Martin, 87 ans, fait donation à son fils unique d'un appartement qu'il met en location, générant un revenu foncier annuel de 16 000 €. Cette donation entraîne une diminution de ses revenus imposables, ce qui réduit son intérêt à continuer d'effectuer des versements conséquents sur son PER. Monsieur Martin doit donc réévaluer sa stratégie d'épargne retraite et envisager d'autres solutions pour maintenir son niveau de vie, comme la souscription d'une assurance dépendance ou le rachat de trimestres de cotisation.

Cas 2 : donation de liquidités à plusieurs enfants, la perte d'APA et le coût de la dépendance

Madame Leclerc, 84 ans, décide de donner une somme d'argent à ses trois enfants pour les aider à acquérir un logement. Cette donation réduit son patrimoine, ce qui pourrait avoir une incidence sur son éligibilité à l'APA. Elle doit donc se renseigner attentivement sur les seuils de revenus et de patrimoine à ne pas dépasser pour continuer à bénéficier de cette aide cruciale. De plus, elle doit évaluer l'impact de cette donation sur sa capacité à faire face aux dépenses liées à une éventuelle perte d'autonomie, en souscrivant une assurance dépendance ou en provisionnant une épargne spécifique.

Cas 3 : donation-partage avec réserve d'usufruit : impact sur l'impôt

Monsieur Dubois, 89 ans, réalise une donation-partage avec réserve d'usufruit au profit de ses deux enfants. Il conserve ainsi les revenus générés par les biens donnés, ce qui lui permet de maintenir son niveau de vie et de continuer à cotiser à son assurance complémentaire retraite. Toutefois, il doit veiller à ce que les revenus générés par l'usufruit soient correctement pris en compte dans le calcul de ses impôts et de ses cotisations sociales, afin d'éviter tout redressement fiscal. Il doit bien déclarer ses revenus fonciers.

Alternatives et solutions pour optimiser votre situation Post-Donation

Il existe plusieurs alternatives et solutions pour optimiser votre situation après avoir réalisé une donation. Il est primordial de les connaître et de les mettre en œuvre pour garantir votre sécurité financière et votre bien-être durant votre retraite. Ces solutions passent par une optimisation de la donation elle-même, un ajustement de votre stratégie d'assurance complémentaire retraite, et une anticipation des risques liés à la dépendance. La donation ne doit pas vous mettre en difficulté financière.

Optimisation de la donation : une approche strategique

Il est possible d'optimiser votre donation en utilisant des techniques telles que la donation avec réserve d'usufruit, la donation graduelle ou résiduelle, et le recours à l'assurance vie. Ces techniques vous permettent de mieux contrôler votre patrimoine et de minimiser les impacts négatifs de la donation sur votre situation financière globale. Il est important de demander conseil.

Donation avec réserve d'usufruit et revenus complémentaires

Cette technique vous permet de continuer à percevoir les revenus du bien donné, comme les loyers d'un appartement ou les dividendes d'un portefeuille d'actions. Vous conservez ainsi une source de revenus complémentaires, ce qui peut compenser la perte de revenus liée à la donation. La donation avec réserve d'usufruit est particulièrement intéressante pour les biens immobiliers mis en location.

Donation graduelle ou résiduelle: une transmission progressive du patrimoine

Ces techniques vous offrent un contrôle accru sur la transmission de votre patrimoine. La donation graduelle vous permet de transmettre un bien à un premier donataire (par exemple, votre enfant), puis à un second donataire (par exemple, votre petit-enfant) au décès du premier. La donation résiduelle, quant à elle, vous permet de transmettre un bien à un donataire, à charge pour lui de le transmettre à un second donataire à son propre décès. Une transmission controlée est préférable.

Recours à l'assurance-vie pour une succession optimisée

L'assurance vie vous permet de transmettre votre patrimoine hors succession, en bénéficiant d'avantages fiscaux significatifs. Les sommes versées sur un contrat d'assurance vie ne sont pas soumises aux droits de succession dans la limite de certains abattements. L'assurance vie est donc un outil particulièrement intéressant pour optimiser votre transmission patrimoniale et protéger vos proches. L'assurance vie est un placement financier intéressant.

Ajustement de votre stratégie d'assurance complémentaire retraite : les conseils

Il est essentiel de réévaluer vos besoins en matière d'assurance complémentaire retraite après avoir réalisé une donation. Le niveau de revenus que vous percevez actuellement est-il toujours suffisant pour couvrir vos dépenses ? Il peut être nécessaire de réorganiser votre épargne, en privilégiant les placements moins imposables ou offrant un meilleur rendement. Vous pouvez également envisager de racheter des trimestres de cotisation pour augmenter votre pension de base. Adapter sa stratégie est essentiel.

Réévaluation de vos besoins et ajustement de vos dépenses

Il est indispensable de faire le point sur votre situation financière et d'évaluer vos besoins réels après avoir réalisé une donation. Vos dépenses ont-elles évolué ? Avez-vous besoin d'un revenu complémentaire plus important pour maintenir votre niveau de vie ? Cette analyse vous permettra d'adapter votre stratégie d'assurance complémentaire retraite en conséquence.

Arbitrage entre les différents supports d'épargne: trouver les meilleurs rendements

Il peut être judicieux de réorienter votre épargne vers des supports moins fiscalisés ou offrant un meilleur rendement. Les placements en unités de compte dans une assurance vie, par exemple, peuvent vous permettre de dynamiser votre épargne tout en bénéficiant d'une fiscalité avantageuse en cas de rachat. Diversifiez vos placements pour optimiser votre retraite.

Possibilité de racheter des trimestres de cotisation pour la retraite

Le rachat de trimestres de cotisation peut vous permettre d'augmenter votre pension de base et de partir à la retraite à taux plein, même si vous n'avez pas cotisé suffisamment de trimestres. Cette solution peut être particulièrement intéressante si vous avez eu des périodes de chômage ou d'inactivité au cours de votre carrière.

Anticiper la dépendance : une priorité

La dépendance est un risque majeur à prendre en compte lors de la planification de votre retraite. Il est donc important d'anticiper ce risque en souscrivant une assurance dépendance et en préparant votre succession. Le testament et le mandat de protection future sont des outils indispensables pour protéger vos intérêts et ceux de vos proches en cas de perte d'autonomie.

Souscrire une assurance dépendance: un filet de sécurité financier

L'assurance dépendance vous permet de bénéficier d'une rente ou d'un capital pour faire face aux dépenses liées à la perte d'autonomie, comme les frais d'aide à domicile ou d'hébergement en établissement spécialisé. Cette assurance vous apporte une sécurité financière précieuse et vous permet de préserver votre patrimoine. Assurez votre futur.

Préparer votre succession pour éviter les conflits

La préparation de votre succession est une étape essentielle pour protéger vos proches et éviter les conflits familiaux. Le testament vous permet de désigner vos héritiers et de répartir vos biens selon vos souhaits. Le mandat de protection future vous permet de désigner une personne de confiance pour gérer vos affaires si vous devenez incapable de le faire vous-même.

Les aspects légaux et fiscaux cruciaux à connaître pour optimiser sa donation et la retraite

La donation est un acte juridique complexe, soumis à des règles légales et fiscales spécifiques. Il est donc impératif de connaître ces règles pour éviter les pièges et optimiser votre situation. Le cadre légal de la donation, la fiscalité applicable, et les erreurs à ne pas commettre sont autant d'aspects à prendre en compte lors de la planification de votre donation. Un conseil juridique est souvent nécessaire.

Le cadre légal de la donation en france

La donation est encadrée par des règles strictes concernant la capacité juridique du donateur et du donataire. Dans certains cas, un acte notarié est obligatoire. Il est également essentiel de respecter les règles relatives à la réserve héréditaire et à la quotité disponible pour éviter toute contestation ultérieure. Les règles juridiques sont très importantes.

Capacité juridique du donateur et du donataire: les conditions à respecter

Pour pouvoir faire une donation, le donateur doit être majeur et capable de gérer ses biens. Le donataire, quant à lui, doit être capable de recevoir la donation. Certaines personnes, comme les mineurs non émancipés ou les majeurs sous tutelle, ne peuvent pas recevoir de donation, sauf exceptions prévues par la loi.

Actes notariés obligatoires: une sécurité juridique indispensable

La donation de biens immobiliers ou de sommes d'argent importantes (généralement supérieures à 30 000 €) doit obligatoirement être réalisée par acte notarié. L'intervention du notaire est une garantie de sécurité juridique pour les parties, car il vérifie la validité de la donation et s'assure du respect des règles légales et fiscales applicables.

Réserve héréditaire et quotité disponible: le respect des droits des héritiers

La réserve héréditaire est la part de votre patrimoine qui est obligatoirement réservée à vos héritiers réservataires (vos enfants, et à défaut, votre conjoint). La quotité disponible est la part de votre patrimoine que vous pouvez librement transmettre à la personne de votre choix, sans porter atteinte aux droits des héritiers réservataires. Il est essentiel de respecter ces règles pour éviter toute contestation de la donation à votre décès. Le respect des héritiers réservataires est important.

Par exemple, si vous avez un enfant, la réserve héréditaire est de la moitié de votre patrimoine, et la quotité disponible est donc également de la moitié. Si vous avez deux enfants, la réserve héréditaire est des deux tiers de votre patrimoine, et la quotité disponible est d'un tiers. Si vous avez trois enfants ou plus, la réserve héréditaire est des trois quarts de votre patrimoine, et la quotité disponible est d'un quart. Ces règles sont d'ordre public et ne peuvent pas être contournées.

La fiscalité de la donation en france en 2024

La donation est soumise à des droits de donation, dont le montant est calculé en fonction du lien de parenté entre le donateur et le donataire et de la valeur des biens transmis. Des abattements et des exonérations sont prévus par la loi, permettant de réduire le coût fiscal de la donation. Il est également important de prendre en compte le régime fiscal des revenus générés par les biens donnés. Les implications fiscales de la donation sont importantes.

Droits de donation: abattements et exonérations pour optimiser la fiscalité

Les droits de donation sont calculés en appliquant un barème progressif à la valeur des biens transmis, après déduction des abattements applicables. Ces abattements varient en fonction du lien de parenté entre le donateur et le donataire. Par exemple, en ligne directe (parents-enfants), l'abattement est de 100 000 € par enfant. Des exonérations totales de droits de donation sont également prévues dans certains cas, notamment pour les dons familiaux de sommes d'argent (dons Sarkozy). La donation est donc taxée, mais il y a des abattements.

Régime fiscal des revenus des biens donnés: un impact sur la situation financière du donataire

Les revenus générés par les biens donnés (par exemple, les loyers d'un appartement, les dividendes d'un portefeuille d'actions) sont imposables au nom du donataire à compter de la date de la donation. Il est donc important de prendre en compte cet aspect lors de la planification de votre donation, car cela peut avoir un impact sur la situation fiscale du donataire. Le donataire doit bien déclarer les revenus des biens.

Implications fiscales pour le donataire: une obligation de déclaration

Le donataire a l'obligation de déclarer la donation à l'administration fiscale dans le délai d'un mois suivant la donation, en remplissant le formulaire Cerfa n°2735. Il doit également payer les droits de donation, le cas échéant. En cas de non-respect de ces obligations, il s'expose à des pénalités fiscales. Le donataire doit respecter ses obligations fiscales.

Par exemple, si le donataire est un enfant du donateur et que la valeur de la donation dépasse 100 000 €, il devra payer des droits de donation sur la fraction excédant cet abattement. Le taux d'imposition applicable dépendra du barème progressif des droits de donation, qui varie en fonction du lien de parenté. Il est donc important d'anticiper le coût fiscal de la donation avant de la réaliser.

Les pièges à éviter absolument lors d'une donation pour préserver sa retraite et ses proches

Afin de préserver votre sécurité financière et d'éviter les mauvaises surprises, il est important d'éviter certains pièges lors de la planification de votre donation. Parmi ces pièges, on peut citer le non-respect de la réserve héréditaire, l'oubli des aspects fiscaux, et la négligence de votre propre sécurité financière. Évitez les pièges classiques.

Non-respect de la réserve héréditaire: une cause de contestation de la donation

Le non-respect de la réserve héréditaire peut entraîner la remise en cause de la donation par les héritiers réservataires. Ces derniers peuvent demander la réduction de la donation si elle porte atteinte à leur part réservataire, ce qui peut avoir des conséquences financières importantes pour le donataire.

Oublier les aspects fiscaux: un calcul erroné qui peut coûter cher

L'oubli des aspects fiscaux peut entraîner des conséquences financières non négligeables, tant pour le donateur que pour le donataire. Il est donc indispensable de se faire accompagner par un professionnel (notaire, conseiller en gestion de patrimoine) pour optimiser votre donation sur le plan fiscal et éviter toute mauvaise surprise. Un accompagnement professionnel est recommandé.

Négliger votre propre sécurité financière: préserver votre niveau de vie à la retraite

Il est essentiel de ne pas négliger votre propre sécurité financière lors de la planification de votre donation. Vous devez veiller à conserver suffisamment de revenus et de patrimoine pour faire face à vos besoins pendant votre retraite, notamment en cas de dépendance. La donation ne doit pas vous appauvrir et compromettre votre niveau de vie. Penser à sa propre sécurité est essentiel.